Petit bilan de ma grande semaine en France!

C’est d’Ars-en-Ré que je te salue. J’écoute le vent. J’écoute le silence du crayon sur le papier de mon carnet en transformant déjà cette tournée en rêve – un peu comme si je m’étais évanouie dans un poème et réveillée dans la fièvre d’un conte.

En fait j’ai rencontré un éléphant géant sous des nuages en néon, cueilli trois fleurs au pas de ma porte de Best Western et fabulé Ivry-sur-Seine sous l’effet d’étranges substances. J’ai perdu mon passeport seulement quatre heures. Exagéré toutes mes anecdotes. Fait l’amour aux histoires impossibles et répété, et répété, et répété mes poèmes jusqu’à ce que j’arrive à me croire.

En sept soirs c’est vrai, j’ai foulé neuf scènes-territoires comme neuf nouveaux mondes. Conté mon vent frais sur des airs magiques joués par un accordéoniste aveugle. Gagné le chapeau à surprises de Joué-les-Tours et le trophée forgé sous le Chêne de Villejuif. Rencontré mille artistes-frères. Et, surtout, côtoyé mes trois grandes âmes sœurs Marie, Francis et Jocelyn que tellement je remercie, à pleins poumons et au plus fort de ma voix fatiguée de coyote, d’être si purs, et vifs, et là, et de paroles orientantes et d’écoutes magistrales, tchin-tchinant fidèlement tous mes matins de grandes fatigues et mes soirées d’euphories.