Le spectacle auquel le public est convié est un contrecoup et un rejaillissement – c’est le résultat spontané, lu, joué, performé, de ces quatre rencontres orchestrées pour le plaisir de recevoir, de compatir et de trembler.
Il y a quelque chose de vibrant, à la fois cordial et périlleux, dans le fait de redire à voix haute une parole esquissée dans le silence de la lettre. Dans le fait de rallier la première et la deuxième personne du singulier pour adresser un nous pluriel, étranger, en lui donnant sa place d’écoute parmi l’intimité dénouée du duo. Il y a quelque chose de superpuissant dans le geste de laisser la correspondance écrite se faufiler un chemin jusqu’à la scène, jusqu’à l’oralité, depuis la rencontre épistolaire si personnelle, si intérieure, parfois abyssale et parfois fureteuse, toujours décapante d’honnêteté.