jeudi 1 septembre 2011

Après quelques semaines de brefs ancrages aux Iles-de-la-Madeleine, ces iles-maisons devenues, au fil des jours, de petits chapiteaux, j'émerge doucement sur mon ile-métropole. Je retrouve les territoires de ma maison-atelier. La table à la fenêtre, les carnets vides et les projets, en attente, à la pointe des feutres rouges. J'écris. J'écris ces iles-chapiteaux comme je le peux, comme je m'en souviens.

Là-bas, entre les cueillettes de galets et d'histoires de vieux pêcheurs, j'ai balancé quelques poèmes, a cappella. Deux fois. Deux moments, deux espaces.

Il a eu, d'abord, l'invitation au Cabaret du Bistro L'Embroché, jeudi le 18 août. C'était beau, c'est fou comme c'était beau, l'écho de mes "Frontières" devant ces têtes madeliniennes de là-bas et d'ailleurs, étonnées et envoûtées. J'étais "Funambule", j'étais la fille de mon "Coeur lent", et on m'a prise, comme ça. Simplement. Parfois, sans savoir, les gens s'unissent et, devant moi, me font cadeau de leurs silences, en forme d'écoute.

Une semaine plus tard, on m'ouvrait les portes du Café de la Grave en m'invitant à prendre la voix, dans un entre-deux allongé du piano et de l'accordéon des habitués de fin de soirée. Ce fut prévu pour le dimanche 29 août. Et c'est Hugo Blouin, contrebassiste madelinot déraciné, mais oh combien, musicalement, enracinant, qui m'offrit le plaisir de l'accompagnement, tout en improvisation. Magique.

Je suis à Montréal & je m'en souviens, de tout ça.
Pour ceux qui n'y étaient pas, j'offre ici un éclat volé en pleine prise de parole.

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